Juifs de Tunisie: réfugiés ou simples émigrants ?

Pour tenter de faire comprendre comment les juifs de Tunisie ont été gentiment poussés hors de ce qui fut leur lieu depuis Carthage et les Phéniciens, j’ai délibérément choisi de partir d’un vécu, d’une famille d’une simple histoire sans recherches ni analyses. Cela m’a paru plus concret bien que plus subjectif.

 

 

Colonisés par les conquérants de l’Hégire, libérés par le protectorat français, les juifs de Tunisie sont ils des réfugiés ou de simples émigrants ?

 

 

Nous sommes en Tunisie, en juillet 1954. Je suis face à mon père dans la « Micheline » qui nous ramène de Tunis. Ses rendez vous se sont bien passés et comme à chaque voyage, j’ai eu droit à ce déjeuner en tète à tète dans l’un des coquets restaurants de la capitale.

 

Certes, pendant le repas, sur la grande avenue, des jeunes, drapeau tunisien en tête, ont envahi le bitume en hurlant « Yahia Bourguiba », et la police n’est pas intervenue. Mais cela n’a rien de surprenant ces derniers mois; l’indolente Tunisie connaît des troubles violents enrobés du terme vague « d’événements »

 

Le père est silencieux, comme rentré en lui-même. Il est ailleurs et je n’ose le déranger dans ses pensées. Les voyageurs arabes du compartiment sont eux aussi, particulièrement discrets. Le burnous rabattu sur la tête, ils échangent, de bouche à oreille pour n’être pas entendus des voisins.

 

En fait, je l’ignore car je n’ai que 13 ans, mais Mendes France vient d’annoncer le projet d’autonomie du protectorat tunisien. Les commerçants – juifs pour la plupart-, ont échangé avec mon père leurs inquiétudes pour l’avenir. De ces conversations d’adultes à demi-mots, j’ai juste compris que de « graves événements » se préparent.

 

Les juifs de Tunisie sont pour certains italiens livournais, rarement français, mais le gros des troupes est tunisien. L’arrivée de la France en 1881 (Traité du Bardo) a donné à nos grands parents l’Etat civil auquel ils n’avaient pas droit sous l’empire ottoman. Grâce à la France ils sont enfin sortis de leur qualité de citoyens de sous ordre : les dhimmis.

 

Analyser la présence de la France se résume pour moi en une simple image : mes grands parents parlaient judéo arabe et n’avaient aucun droit, ma mère passait son brevet, participait activement à la vie civile et j’arrivais en Sorbonne : voilà en quelques phrases l’histoire des juifs de Tunisie ce dernier siècle, et ce qu’ils doivent à  la France !

 

Mais revenons au débat !

Le collège de jeunes filles de Sousse est un modèle du genre. La France a réalisé là, une œuvre pédagogique exceptionnelle. Locaux rutilants, fonctionnels, une équipe pédagogique de choc. Diversité totale d’options et de possibilités. Des exigences de résultats et de comportement (y compris en dehors de l’établissement) et l’éternelle blouse grise.

 

Dans toutes les classes les élèves se répartissent en trois tiers équivalents : Français d’origine, juifs et musulmans. Nous avons ensemble franchi les échelons et les matières, les versions de latins et les fameuses « compositions ».

 

En 1954 nous sommes en classe de 3ème et, pour la première fois, l’une de nos camarades  musulmane se lève en classe et traite le professeur d’histoire de « colonialiste » ! C’est  une première que nous n’aurions jamais osé imaginer dans ce monde organisé, calfeutré, à l’abri des secousses de l’extérieur.

 

Les premiers échanges aigre-doux se font jour à la récréation. Premiers regards de haine et de suspicion. Un monde s’effrite peu à peu. Quant à nous les enfants, par l’école des diatribes, nous commençons a comprendre que nous sommes juifs et différents.

 

Un nouveau jour se lève !

Pour les jeunes juifs la tendance est au changement radical. Nos ébats scouts à la Baden Powell dans des champs en dehors de la ville, se transforment, pour la plupart des mouvements de jeunesse, en exercices d’auto-défense. Pour ce qui est de l’Hachomer Hatsaïr s’y ajoutent dans le plus grand secret des séminaires de préparation au sionisme, à la vie au kibboutz en Israel.

 

Nos parents nous croient à baguenauder gentiment le dimanche, mais en réalité nous creusons à grands traits  le fossé du réalisme et de la séparation.

 

Rapidement, les moniteurs nous apprennent à camoufler les livres parlant d’Israel ou du sionisme. Nous adoptons par prudence, un langage codé pour parler de ces réunions et de leur contenu. Nous savons qu’il n’en faut rien dire aux parents pour éviter de les mettre en danger. Nous savons à présent que les événements en question signifient: juifs en terre à nouveau arabe, juifs en danger.

 

En quelques mois, envolée l’enfance insouciante. Envolée la totale appartenance au pays, à l’école, au quotidien. Nous découvrons la méfiance, l’altérité, la suspicion. Nous découvrons que nous ne sommes plus chez nous. Mais nous aimons ces responsabilités nouvelles, ces silences obligatoires face au monde adulte. Entre nous se crée une fraternité de partage.

 

Les adultes n’ont pas encore pris la mesure de nos découvertes, de notre nouvelle préhension de la vie et nous échangeons si peu.

 

Pour ma part ma décision est déjà prise : lors d’un « camp de vacances, un mahané» près de Nevers, un soir de 1955 – moins de10 ans après la Shoah dont nous savions si peu de choses- un homme grand, inoubliable visage d’outre tombe, la voix caverneuse, venue de très loin, s’accroupit dans la nuit.

 

A même le sol une minuscule camera dont j’entends encore les rouages, projette sur un écran grand comme une serviette, des images terrifiantes, des images que, jusque là,

on ne pouvait imaginer voir un jour. Varsovie en flammes, il parle, son accent est chantant on traduit. Les jeunes se sont battus à mains nues, pour nous pour l’honneur de notre peuple : Abba Kovner !

 

Le seul fait de dire son nom reste encore pour moi le sceau de l’engagement total, sans réserve ni limites. Ce soir là je n’étais définitivement plus moi, pour toujours : je partirai moi aussi, vivre en Israel au kibboutz ! L’empreinte est encore fixée en moi, je revis cet instant de façon si précise.

 

Avec les parents si peu préparés à la confrontation, les relations se font orageuses, violentes. D’où vient cette idée saugrenue de quitter le lycée avant le bac pour aller à l’aventure.  Les conflits font rage car la petite timide et silencieuse est devenue un véritable ouragan.

 

Eux-mêmes sont désemparés et une vie nouvelle se profile : des métiers se ferment aux juifs tunisiens. Les propriétés se dévaluent à grands pas: « votre bien je l’aurai bientôt pour une bouchée de pain ».

 

25000 enseignants de diplômes français sont juifs tunisiens. Que va-t-il survenir de leur diplôme, quelle validité dans un Etat tunisien ? L’arabisation ne risque-t-elle pas de s’imposer ? On parle d’imposer aux sociétés un partage de patrimoine avec un musulman majoritaire. Les nouvelles vont vite, mais rien ni personne ne peut donner d’assurances.

 

Oubliée la Tunisie si douce du protectorat et de la vie à la française. Les longues journées insouciantes de plage, de bains et de volley, les promenades le soir le long de l’avenue. Désormais les communautés se toisent, s’évitent. Les français sont sur le départ. Les juifs dans l’angoisse : le départ de la France les rend à une situation d’infériorité et de dépendance qu’ils connaissent bien.

 

Le 20 mars 56 c’est le coup de tonnerre définitif : la Tunisie est indépendante !

 

Avec 35 de mes camarades de l’Hachomer nous quittons la Tunisie pour un Kibboutz du sud d’Israel. J’abandonne sans m’en rendre compte un père totalement écrasé par l’impossibilité de me retenir. J’ignore alors que je ne le reverrai plus.

 

Bourguiba dans ses discours promet à tous l’égalité de destin. De nombreux juifs ont lutté à ses côtés. Très vite des lignes directrices se dessinent. Des ministères sont attribués à des ministres juifs .Les juifs ne doivent pas partir, le pays en a grand besoin. Ils représentent une grande partie des cadres .

 

Nous quittons le pays dont les adultes nous assurent que tout ira bien avec ce président occidentalisé qui les apprécie.

 

Pourtant !

 

Il nous est interdit d’écrire aux parents directement d’Israël. Chacun d’entre nous doit trouver un relai en France pour changer l’enveloppe, le timbre et réexpédier le courrier aux familles.

Les familles utilisent les mêmes relais en retour, même discrétion qui leur est souffrance pour s’inquiéter de ce que nous devenons de ce que nous vivons.

 

Il nous est interdit car trop dangereux pour les parents de faire la moindre allusion à notre lieu de séjour, au quotidien de notre vie.

 

Il nous est interdit de les contacter directement.

Il nous est interdit en fait d’être ce que nous sommes : la dhimitude recommence

 

Les mois passent, les années passent ; avec nos familles les liens se délitent par la force des choses nous en savons si peu ; c’est tantôt un paquet de photos qui nous parvient par un voyageur de passage, une lettre plus précise. Le flou imposé.

 

C’est en 1960 que les sœurs de St Joseph de Jaffa  où j’ai passé mon Bac, m’apprennent que les sœurs de St Joseph de Sousse les ont contactées pour leur annoncer un message de ma mère : mon père est à la fin, la famille me réclame. Jour de tonnerre, rien ne me laissait le prévoir, et retour aux origines.

 

Difficile de rentrer en Tunisie avec mes papiers, les sœurs interviennent donc pour m’abriter a Marseille à Notre Dame de la Capelette, comme fausse postulante, me dresser de faux papiers de résidente française. Je peux ainsi retrouver les miens après des années de totale coupure.

 

La famille n’est pas seule à avoir changé ! La Tunisie est méconnaissable. Les juifs l’ont quittée déjà en nombre. Le travail dans les administrations leur est interdit. Les participants majoritaires et musulmans même sans amener de capitaux dans les entreprises sont désormais, une obligation.

 

Les ministres juifs ont été « liquidés» dès les premières années de leur ministère. Mais l’honneur est sauf, on en a eu !

 

Bourguiba n’est plus l’occidental raffiné, il s’est arabisé pour tenir son peuple. Arabisé par la force des choses, et éloigné de la protection promise à la communauté juive.

 

De nombreux juifs subissent agressions et violences antisémites. On ne va plus, librement ou tout seul faire ses achats au souk. Pour des raisons de « sécurité » -vocabulaire prudent, toujours- il est interdit aux jeunes du mouvement des Etudiants Juifs, de se réunir à  dix sur la voie publique.

 

Circulez ! Il n’ya plus rien à voir !

 

Dès le bac la plupart filent en France aidés de bourses de la MUCF (Mission universitaire et culturelle française), pour étudier et fuir l’avenir définitivement incertain. Je découvre partout les conciliabules à voix basse, les discussions portes fermées, la crainte à tout moment.

 

Un directeur d’école du centre ville se dépense sans compter pour le dernier  groupe des étudiants juifs. Il brave les interdits, organise  sorties conférences et rencontres, en dépits des consignes. Invitée à donner une conférence, je m’y rends. Il m’est recommandé de ne pas prononcer le terme d’Israël devant tout le groupe car « on ne sait jamais ». Parole et identités juives interdites

 

Voilà où on en est en Tunisie en 1960 !

Passant au commissariat un préposé qui ne me connaît pas  me lance en riant de bon cœur:

– Comment ils vont faire les juifs maintenant qu’il est exilé (sic) leur patron ?

– Exilé ? Comment ça ?

– Oui on l’a envoyé très loin la bas dans une école !

– Et bien je prends sa suite !

Au local où je me rendais aussitôt j’apprenais qu’en effet ce directeur du centre ville très bien noté et connu de tous, à Sousse, était envoyé dans un village inconnu de Djerba sans eau ni électricité.

 

Un village où pas un élève n’a de chaussures et a pour seule nourriture la tasse de lait du secours américain le matin. Un village appelé « Beni-Maguel » surnommé depuis par Raoul Sberro car c’est de lui qu’il s’agit, « Béni ma gueule ».

 

Voilà l’un des chemins sinueux et hypocrites utilisés en Tunisie  pour nous chasser sans nous faire partir , tant il est vrai que pour les puristes, le problème de fond est de savoir si les juifs ont quitté les pays arabes chassés ou de leur plein gré !

 

Il est hélas dans les vies juives, des pleins grés qui se font obligations,  pour pouvoir survivre ou  respirer tout simplement ! Toujours est-il qu’à Djerba le fameux directeur a crée une école de rêve  pour les petits enfants du coin. Il s’est même entendu avec le boucher cacher de la Hara  pour lui offrir à prix coutant l’arrière de bêtes. Permettant aux enfants de manger enfin de la viande à tous les repas.

 

La France se retire et donne aux enseignants étrangers de diplômes français (c’est-à-dire en fait  à 90% de juifs) six mois  pour se présenter au Consulat et demander une naturalisation express.

 

A la seconde devant les portes de consulats des sbires de la police tunisienne s’installent. Le premier juif qui s’y présente se voit confisquer ses papiers tunisiens et dans l’impossibilité sans papiers de demander la naturalisation. C’est la certitude en outre de ne pouvoir quitter le pays et de se mettre sous l’œil du tigre !

 

Aucun enseignant juif ne l’a tenté. La France s’est ainsi débarrassée sans problème de  25 000 retraites d’enseignants. Ces mêmes enseignants récupérés par le Ministère de l’Education Tunisien, se voient proposer des postes ingrats et difficiles malgré leurs anciennetés et leurs  niveaux de certifications. Sans possibilité de recourir à un quelconque secours.

 

En cette période transitoire Bourguiba a une idée de génie : tout jeune tunisien qui passerait le certificat d’étude français serait dispensé de faire les 3 ans d’armée. C’est un plein succès et un acte d’intelligence : les jeunes travaillent d’arrache pied pour atteindre ce fameux certificat et on a la surprise peu a peu de voir ces jeunes « certifiÉs » prendre à des juifs bien  plus diplômés, leurs postes d’enseignants l’année suivante !

 

Bourguiba a en douceur réussi l’arabisation du personnel de l’éducation nationale avant d’en arabiser quelques années après, la langue ce qui va exclure les enseignants juifs de façon radicale.

 

Dans le secondaire où j’enseigne depuis mon mariage, je ne vois pas la moindre trace de salaire malgré les mois qui passent. Contacté, le proviseur – un homme cultivé qui fut  un honorable professeur scientifique du temps de la France et dont je tairai le nom  connu en Tunisie, par charité chrétienne-, me répond calmement : « vous comprenez , le pays a des difficultés, on doit d’abord payer les coopérants, puis les Tunisiens … »   interloquée  je demande « et moi , je suis quoi » –

Un simple geste du menton vers le ciel, me fait comprendre que Moi, justement dans ce pays je ne suis rien ! Tout juste  une sorte de volapük utilisable et corvéable mais nullement  ouvert aux droits humains.

 

Les méthodes d’expulsion en Tunisie furent si douces, humaines, et respectables que j’en aurais du mal à dire qu’un jour je me suis retrouvée « réfugiée », bien que sioniste convaincue !

 

Jeune veuve encore en charge de trois enfants, ma mère qui n’a jamais travaillé en des temps meilleurs, tente de récupérer une partie des sommes avancées par mon père à l’une de ses proches relations de travail. C’est un ami musulman de longue date et de confiance. Sa réponse est cinglante : « Mets la traite dans l’eau, bois l’eau ça te fortifiera ». Inoubliable réponse et perte définitive de ces avances ; comment et auprès de quel soutien porter plainte ?

 

Les choses virent au drame pour les juifs en 1961 à la crise de Bizerte

A partir de ce jour, juif, sioniste, Israel, le total maelström que nous vivons aujourd’hui est le quotidien  des juifs de Tunisie! La haine et la crise sont au grand jour.

 

Tous les hommes juifs tunisiens de 17 à 30 ans sont encasernés pendant la durée du conflit pour s’assurer de leur neutralité. Non pardon ! de leur « sécurité » nous a-t-on dit. Je suis mariée depuis une semaine et attendrai le jeune époux 2 mois durant ! Sous les fenêtres on hurle B26 américains, et on crie la haine d’Israel.

 

Les enseignants juifs, eux encore, sont pris au piège : ils n’ont plus le droit de quitter le territoire sans autorisation. Les biens juifs ne valent plus tripette, tous savent désormais que l’héritage gracieux et gratuit de biens abandonnés est pour bientôt.

 

L’année suivante, nous sommes jeunes parents, un médecin musulman de nos amis nous prévient en toute urgence que mon séjour en Israel est découvert, qu’il faut partir dans la nuit sans crier gare. Cet ami nous facilite l’accès à l’aéroport en fuyant les autorisations.

 

Nous partons avec une valise de langes, un nouveau né, et  un dinar c’est-à-dire rien. Nous laissons la voiture garée devant la maison et notre maison entièrement montée. L’essentiel est de quitter le territoire !

 

Ah ! Le fameux QUITUS dont on ne parlait plus depuis le national socialisme !

Les départs se multiplient donnant  une nouvelle idée aux financiers tunisiens : le Quitus ! Tout juif tunisien voulant se rendre à l’étranger même pour de simples vacances, n’obtiendra son visa de sortie que contre un certificat  du ministère des finances  fixant le montant de la somme à  déposer en dépôt pour quitter le pays « momentanément ».

Cette somme doit être déposée en espèces.

 

Conséquences : pour se procurer cette somme de plus en plus souvent les juifs paniqués vendent à tous crins ; voitures, maisons, tapis, pour des sommes dérisoires. L’essentiel est de récolter la somme due qui est désormais affichée à la vue de tous, sur la porte du requérant.

 

Dès l’apparition de ce signalement c’est le cercle infernal : obligé de vendre mais plus rien n’a de valeur car il faut vendre vite. Les juifs soumis à ce régime ne sont en général pas revenus du voyage enfin autorisé, laissant leurs biens à l’abandon.

 

Pour nous, partis avant  la création du quitus, la totalité de nos meubles et l’électroménager serviront à faciliter le départ des beaux parents, sans quitus, quelques mois après : l’inspecteur des finances du moment « invité » à boire un café dans notre appartement, l’a « visité ». D’un simple geste de menton sans prononcer un mot il a désigné à mon beau père ce qu’il désirait voir porter chez lui rapidement.  Ainsi fut fait, porcelaine et argenterie tout y est passé !

 

Vous avez dit …Réfugiés des pays arabes ?

 

Allons donc ! Vous voyez bien que nous avons tout quitté : nos biens,  la mer, le soleil, notre histoire millénaire, de notre total et plein gré !

 

Josiane Sberro

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Chef d’établissement de l'Éducation Nationale à la retraite, de formation philosophique, responsable communautaire en Val d’Oise, présidente d’un groupe autonome judéo-chrétien en Vallée de Montmorency, membre actif de France Israel. Conférencière à travers la France et interventions sur "judaïsme et laïcité" en établissements scolaires.