En hébreu, il se nomme « Dati-Leumi », religieux-national. Ce secteur de la société israélienne se distingue des Juifs ultra-orthodoxes, en ce qu’il soutient le projet sioniste, dès son origine. Avec l’avènement de l’Etat, le secteur sioniste religieux cherchera la ligne de moindre résistance, lui permettant de préserver ses valeurs, tout en s’intégrant à la société israélienne comme dans sa direction politique.
La guerre des Six Jours le fera renouer avec l’enjeu messianique qu’il accorde au retour à Sion, par un engagement politique et physique dans le peuplement des territoires conquis en 1967. Le système éducatif sioniste religieux constitue son pivot. Pourtant, les religieux sionistes, s’ils restent politiquement homogènes dans leur attachement à la droite, le sont beaucoup moins dans leur vision du judaïsme. Tiraillés entre orthodoxie et libéralisme, peut-être sont-ils toujours à la recherche de leur rôle véritable dans la dimension supplémentaire qu’ils sont censés donner à Israël ?