On ne peut traiter de la question de la population arabe d’Israël en faisant abstraction du contexte à la fois spécifique et global dans lequel elle s’inscrit. Cette collectivité se tient sur la ligne de fracture du conflit entre l’Etat d’Israël et le monde arabe. Elle se reconnaît appartenir à une population plus vaste, partagée entre une diaspora répandue dans les pays arabes et occidentaux, démographiquement majoritaire à Gaza, en Jordanie et en Cisjordanie, région dans laquelle les Palestiniens devinrent des citoyens jordaniens lorsque ce qui était alors la Transjordanie envahit et annexa ce territoire, après la guerre de 1948. Les Arabes israéliens sont restés de l’autre côté de la ligne de démarcation du cessez le feu de 1948 qui avait placé la Cisjordanie en dehors d’Israël.
L’antécédent
Au cœur de cet éclatement, il faut tout de même rappeler l’antécédent primordial: la guerre des Palestiniens et de cinq Etats arabes qui, en 1948, ont refusé le plan de partage de la Palestine mandataire et se sont lancés dans une guerre d’extermination d’Israël au lendemain de sa reconnaissance par l’ONU. Cette réalité, pour compliquer les choses a été aujourd’hui complètement occultée sous le narratif mythique de la Nakba que les Palestiniens ont tissé pour nommer/mystifier le déplacement de 600 000 d’entre eux avant, pendant et après l’attaque de leurs alliés arabes et leur défaite, qu’ils comparent à la Shoah (Nakba, catastrophe traduit Shoah), en négligeant le fait que si la création d’Israël a provoqué leur départ, l’attaque des Pays arabes a provoqué l’exode, l’expulsion de 900 000 juifs des pays arabo-musulmans qui avaient rejoint la coalition arabe contre Israël et dont 600 000 sont devenus israéliens dans le cadre de ce qui s’avère avoir été objectivement un échange de populations comme il y en a eu tant après la seconde guerre mondiale. Ce dernier aspect a été bien sûr totalement occulté[1] dans le récit du conflit israélo arabe. En même temps que l’échec d’une guerre d’extermination lancée contre Israël s’est vu transmuté en un récit victimaire qui dispense de toute responsabilité les Palestiniens.
La situation globale
Sur le plan du contexte global, pour évaluer la condition des Arabes palestiniens en Israël, il faut néanmoins prendre en compte les dimensions qui leur sont reliées. Le Proche Orient est une région où l’Etat nation n’est pas né de l’évolution historique, mais a été importé par les pouvoirs coloniaux, où la religion musulmane ne s’est pas modernisée ni dissociée du politique, où les Etats nations créés de toutes pièces par les Puissances coloniales, rassemblant des populations disparates, se sont effondrés lors des « printemps arabes » pour laisser réapparaître la Oumma islamique, où les élections libres ont conduit au totalitarisme des Frères Musulmans, où le djihad est à l’ordre du jour… Autant d’éléments qu’il faut prendre en compte pour apprécier la situation avec exactitude car son rendu est l’objet de beaucoup de mythes et de faux semblants. Un élément important cependant, doit retenir notre attention dans notre analyse. C’est celui de la non-modernisation de la religion musulmane. Elle permet de comprendre pourquoi l’Etat nation israélien a concédé aux religions et donc à l’islam, au tribunal religieux de la Sharya, la gestion du statut civil (mariage, divorce, filiation). On peut penser que c’est parce que l’imposition du droit civil aux musulmans aurait provoqué une guerre sainte, une guerre que l’Etat d’Israël ne pouvait se permettre après la guerre de 1948. Du coup, les deux autres religions se sont vues concéder la gestion du droit personnel (mariage, divorce, filiation) ce qui a créé une situation très différente de ce qui s’est passé en Europe où l’Etat-nation a le monopole du droit et ne concède rien aux Eglises. C’est un reste d’ancien régime dans la démocratie israélienne, mais demandez aux Arabes palestiniens s’ils souhaitent que le statut personnel dépende de l’Etat et vous verrez que leur demande de démocratisation absolue s’accommode parfaitement de l’Ancien régime, c’est à dire d’une gestion ethnico-religieuse de l’identité… En fait l’Etat d’Israël n’innova pas, il se contenta d’hériter l’ordre juridique de la puissance coloniale anglaise qui se surimposait à l’ordre (colonial mais islamique) de l’Empire Ottoman…
Le critère d’analyse
La situation que nous avons décrite souligne combien l’Etat-nation peut-être fragile en Israël sur le plan de l’intégration de toutes les populations qui l’habitent. La tourmente politique récente (2018), créée par le vote de la Loi sur la nation et qui a agité les différents secteurs de la population non juive mais aussi toute la gauche israélienne, a montré « par défaut » que l’Etat nation est le critère sous le jour duquel il faut analyser la question arabe en Israël. Il s’impose parce que ce jugement prend pour référence naturelle le modèle de l’Etat-nation et le concept d' »Etat d’Israël » tout court, autant pour les Arabes israéliens que pour les Juifs israéliens. Les premiers contestent ce que les seconds soutiennent. Il s’impose aussi parce que la nouvelle idéologie dominante, le post-modernisme, et sa branche postcolonialiste, diffusent aujourd’hui dans le débat public et médiatique des sociétés démocratiques une critique radicale de l’Etat nation au nom du « multiculturalisme » et du globalisme, critique reprise en fait par les activistes des Arabes israéliens, en tout cas dans le discours qu’ils adressent aux opinions publiques des Etats démocratiques d’Occident pour obtenir leur soutien idéologique et nourrir la condamnation « éthique » d’Israël, en surfant sur la vague postmoderniste.
« La minorité majoritaire »
Que sont donc en effet les Arabes d’Israël sinon une population qui aspire à se définir comme minorité, récusant la légitimité de l’Etat-nation dans lequel elle vit – c’est à dire identifié à une identité nationale dominante, un droit adéquat et une langue unique – pour réclamer un « Etat de tous ses citoyens », en reprenant le mythe de l’extrême gauche antisioniste et post-sioniste israélienne qui imagine qu’il puisse y avoir des Etats sans identité, qui se réduiraient à un cadre d’adhésion purement juridique. Par « minorité » j’entends le contraire de l' »individualisme démocratique ». Cette minorité ne réclame pas seulement des droits concernant son identité culturelle (on parlerait alors de revendication multiculturaliste) mais des droits « nationaux » et donc en fait de se poser comme majorité nationale dans un Etat qui, forcément, ne serait plus national, juif, mais un cadre juridique anonyme. Il y aurait donc dans l’Etat d’Israël une minorité nationale arabe, ce qui exigerait que l’Etat ne soit plus « juif » et qui supposerait que les Juifs aient un statut de « minorité » (mais on ne sait pas si les demandeurs arabes lui reconnaitraient le droit d’être « nationale »…. En fait, les Juifs seraient majoritaires (pour l’instant) mais ils auraient un statut constitutionnel et politique de « minorité », à l’égal des Arabes, dans un Etat qui ne serait qu’une entité juridique sans aucun drapeau. On peut d’ailleurs se demander si cet Etat pourrait continuer de s’appeler « Israël », un nom si marqué par l’histoire…
Un enjeu nationaliste
Ce n’est donc pas un enjeu multiculturel, « pluraliste », qui se pose comme on pourrait erronément le penser, mais national. En fait, les activistes de cette population demandent le démantèlement de l’Etat d’Israël, de son identité (celle d’une majorité écrasante, pourtant critère de la démocratie!) et récusent par la même occasion le droit du peuple juif à une autodétermination politique et identitaire – qu’ils réclament au contraire avec radicalité pour un « Etat de Palestine » incertain (Gaza? Cisjordanie? Jordanie? Hamas? Fatah?) qu’ils veulent se voir créer aux portes de l’Etat d’Israël et dans sa capitale. Leur objectif serait donc non seulement la création d’un Etat de Palestine mais encore l’accession pour les Arabes israéliens à une condition de minorité nationale en Israël dont on peut prévoir que l’irrédentisme qui la caractérise la poussera à fusionner avec cet Etat territorialement si proche. Le fait cependant, que, d’après les sondages, les Arabes israéliens ne veuillent pas rejoindre l’Etat de Palestine en en devenant ses citoyens, mais rester « israéliens », est un paradoxe significatif, qui démontre qu’ils sont à l’heure actuelle la population arabe la plus heureuse du monde arabe, tant sur le plan de la prospérité que de la liberté et des droits politiques démocratiques, tout ce dont ne dispose aujourd’hui aucun citoyen des pays arabo- musulmans, et surtout les non musulmans. Et même si cette liberté rend possible la dénonciation urbi et orbi de l' »apartheid » et du « racisme » israélien !
Revendication « démocratique »?
Si le critère de l’opinion que l’on peut avoir sur cet état de faits est l’Etat-nation démocratique, il est clair que le comportement des activistes arabes israéliens déroge à la démocratie. Avant tout, se définir soi-même comme une « minorité » équivaut à se placer en dehors de la citoyenneté démocratique qui, dans son principe même, est individuelle. C’est se mettre en marge de l’Etat et de la nation: une posture plus grave que celle que l’on a longtemps fustigée en France, au nom de la République, sous le terme de « communautarisme ». Elle met en œuvre une dissidence qui a pour finalité un développement « séparé », hors de la nation. Sa finalité pourrait impliquer de créer un Etat dans l’Etat. « Oui », mais disent les porte-paroles de cette « minorité », « l’Etat d’Israël n’est pas un Etat démocratique, il n’y a pas de nation civique, les symboles de l’identité nationale ne sont pas les nôtres, les Juifs sont une religion… Nous voulons un « Etat de tous ses citoyens » où nous pourrons développer notre identité nationale tout en profitant des bienfaits de l’Etat d’Israël » (ce dernier membre de phrase n’est bien sûr jamais proféré).
C’est un argumentaire trop facile: on pourrait le retourner contre ceux qui l’émettent en y voyant une parade qui accuse l’autre de ce dont on se rend coupable soi-même, en lui attribuant la responsabilité de ce qu’on fait soi-même. L’exemple français est probant: les activistes musulmans militent pour des « privilèges » qui ne les concernent qu’eux (burka, prières de rue, islam dans l’entreprise, etc) et qui les mettent objectivement à l’écart de la loi commune, tout en accusant les Français d’être islamophobes, la laïcité, d’être intolérante, etc… L’accusation d’ »apartheid », le « racisme », en l’occurrence, cachent parfois aussi une « auto-ségrégation »….
Deux niveaux de réflexion
Il y a en fait deux niveaux de réflexion: celui de l’islam et celui de la démocratie car la démocratie, qu’on agite à tort et à travers, n’est pas un supermarché où tout est possible. Elle porte un modèle philosophique et historique qui n’a jamais, remarquons-le en passant, eu d’impact dans le monde arabo-musulman, un monde qui n’a pas connu de modernité sui generis. L’islam, par le corpus de ses dogmes et croyances se vit par essence comme majorité. N’incarne-t-il pas dans ses croyances l’humanité absolue (le premier homme était musulman) et toutes les terres ne lui reviennent-elles pas de droit (voir la doctrine des trois zones territoriales: dar el islam, el harb, el solh)? De fait, même sous pouvoir colonial, l’islam resta majoritaire. Et aujourd’hui même, les penseurs des Frères musulmans avancent la doctrine de la « minorité majoritaire »[2] pour les musulmans immigrés dans les pays démocratiques occidentaux, appelés à se penser comme minoritaires démographiquement mais majoritaires par leurs valeurs.
Jusqu’à nouvel ordre, la démocratie, c’est au moins la loi de la majorité et au plus la règle de l’identité dominante car la majorité a forcément une identité et n’est pas qu’un entassement d’individus: elle a au moins besoin d’une langue unique qui lui permette la communication et des valeurs qui l’incitent à obéir à la Loi. C’est justement ce qui est actuellement, dans les pays démocratiques, l’objet d’une contestation, sous influence de l’idéologie post marxiste qu’est le postmodernisme. On se souvient que le marxisme fut marqué par la haine de la nation et la récusation de la citoyenneté individuelle (voir « La question juive », un livre, au titre significatif pour nous, où cette question est traitée). C’est une idéologie aujourd’hui totalement défaite par l’histoire, comme le démontre de façon stridente le fait que l’URSS est redevenue, après 70 ans de communisme, la Grande Russie orthodoxe! De même, il n’existe nulle part au monde un « Etat de ses citoyens ». C’est une utopie irréaliste, presque kafkaïenne, qui ferait de la Cité une salle des pas perdus (d’un supposé Tribunal mondial) où se croiseraient les individus sans jamais se rencontrer… Encore faudrait-il un code de la route pour que leurs trajectoires ne se collisionnent pas! Et, pour respecter un tel code, il faudrait au moins à ces individus une croyance commune et partagée qui lui donnerait force de loi sur eux[3].
La démocratie c’est certes l’égalité des individus et la jouissance individuelle de la citoyenneté, mais aussi l’identification des individus avec le Souverain, une personne collective (« la nation ») – singulière car il y a d’autres souverains sur la scène de l’histoire -, au dessus des fluctuations politiques (Rousseau la nomme « la volonté générale »). C’est aussi, sur le plan de l’exercice politique, la loi de la majorité et de l’identité nationale, communauté de valeurs et d’histoire qui fonde, par le biais du contrat social, l’adhésion à un Etat, sur un territoire donné et défini par des frontières au sein desquelles cet Etat exerce une souveraineté exclusive. Dans l’Etat démocratique, il ne peut y avoir d’Etat dans l’Etat.
C’est justement pour cette raison que le sionisme politique a fondé un Etat car les Juifs comme peuple ne pouvaient, dans l’émancipation, avoir d’avenir, de sécurité et de dignité dans le cadre de l’Etat-nation européen.
Le modèle du judaïsme français
Sur ce plan là, on pourrait proposer aux Arabes d’Israël le modèle référentiel qu’est le modèle diasporique moderne. Les Juifs ont été contraints de renoncer à leur dimension politique, collective, à leur épaisseur identitaire, à leur droit civil et politique pour devenir des citoyens. Prenons le cas de la France qui est l’Etat-nation par excellence (l’Angleterre l’est aussi). Cette réforme des Juifs fut imposée par l’Etat sorti de la Révolution. Déjà la Révolution française avait posé les termes de base: les Juifs deviendraient des citoyens, non en tant que Juifs, non en tant que communauté ou peuple mais individus anonymes. Puis Napoléon 1er imposa aux Juifs par la réunion du Grand Sanhédrin de 1807, le renoncement à leur droit civil et politique et l’engagement à la fidélité envers la République et le Code civil. C’est la base sur laquelle la « condition juive » a été vécue dans la modernité, développant son identité dans le privé.
« Oui » mais me dira-t-on, « la culture de référence était laïque et pas religieuse ». Ce n’est pas exact car la Révolution échoua à changer la culture française. On se rappelle de l’échec du calendrier révolutionnaire. La République intégra l’héritage de la France catholique, royale et « française » et les Juifs s’identifièrent à elle, autant à Jeanne d’Arc qu’à Napoléon. Ce dernier fut sacré empereur par le Pape et le Général de Gaulle organisa un Te Deum à Notre Dame pour célébrer la victoire sur l’Allemagne…
Pourquoi les Arabes israéliens n’en feraient-ils pas autant? Pourquoi échapperaient-ils à ce qui fut de toutes parts la règle? L’obstacle de l’islam, religieusement ou culturellement parlant, est ici évident, autant dans le rapport à soi des Arabes que dans leur rapport aux Juifs, auxquels ils dénient le plus souvent, le droit à une condition nationale. Il faut rappeler à ce propos que, dans la Palestine mandataire, se sont créés deux Etats réputés « nationaux, » « un Etat juif » et un « Etat arabe » selon les termes officiels mêmes[4] (remarquons qu’il n’est pas dit « musulman », ce qui veut dire que « Juif » est compris comme une nation de même rang que « arabe »): l’Etat d’Israël et la Jordanie. Ce dernier Etat n’est cependant pas devenu comme Israël, un Etat-nation car le pouvoir y est aux mains d’une autre « communauté » (Bédouins) et, dans cette communauté tribale, il est aux mains d’une dynastie (hashémite) alors que la majorité de la population est palestinienne. C’est donc à la Jordanie qu’il faut présenter des revendications de démocratisation et c’est en Jordanie que les Arabes palestiniens doivent trouver la base de leur Etat nation. Cet Etat avait annexé la Cisjordanie[5] (dont le nom se justifie uniquement parce que ces territoires passaient sous pouvoir jordanien, mais leur nom historique est Judée-Samarie, deux régions que la ville de Jérusalem sépare) et dans ce cadre la citoyenneté jordanienne avait été conférée aux Arabes qui y vivaient.
Dans l’Etat nation, il y a un partage entre domaine privé et domaine public qui ménage un espace pour les « minorités » culturelles. C’est dans ce cadre-là que les Arabes israéliens pourraient cultiver leur identité et leur culture tandis qu’ils exercent leur citoyenneté à l’état d’individus dans l’élection de la Knesset. Les Lois fondamentales israéliennes leur reconnaît, comme à tout citoyen israélien, de quelque origine que ce soit, l’égalité et la liberté. Ce dernier aspect cependant reste problématique s’il concerne plus que des individus, c’est à dire des partis politiques qui les représentent en bloc au parlement, toutes différences idéologiques confondues, comme une collectivité politico-nationale. Que dirait-on en France si, demain, apparaissait à l’Assemblée nationale française un parti islamique ou un parti juif?
Or c’est ce qui se passe en Israël et de façon majeure avec la « Liste Unifiée » dont le seul critère de constitution est ethnique, racial, religieux (elle résulte de la fusion de tous les partis du secteur arabe: des ex-partis islamiques aux ex-partis communistes), de sorte que le critère de constitution de cette liste n’est pas politico-idéologique (droite, gauche, etc) comme il est d’usage pour les partis politiques, si ce n’est qu’il est motivé par la volonté de délégitimer l’Etat d’Israël – dont ses députés sont censés être les représentants – et de le poursuivre dans les arènes internationales. On « comprend » que ce parti ne puisse accepter la « Loi de la nation ». Mais ce n’est pas pour de bonnes raisons.
On observe en France une exploitation idéologique, accusatrice d’Israël, de la situation embrouillée que j’ai tenté de démêler. Je propose tout simplement à ces critiques au petit pied d’ouvrir ce même débat en ce qui concerne la société française: c’est le même état de faits qui met en jeu là aussi, l’islam, la démocratie et l’identité française de la France.
Pour l’Etat d’Israël,
nul doute que ces derniers développements ouvrent un nouveau front. La bataille symbolique est engagée.
[1] Cf. S. Trigano (ed) , La fin du judaïsme en terre d’Islam Denoël 2009.
[2] Cf. Shammaï Fishman, « La doctrine de « la jurisprudence de la minorité musulmane » selon Tariq Ramadan et le cheikh Taha Jabir al Awani, une approche par la terminologie arabe, in Obsevatoire du monde juif. Dossiers et documents n°4,mai 2004, Le double langage des islamistes d’Occident. http://obs.monde.juif.free.fr/pdf/discours_islam.pdf
[3] Sur ce plan on peut avoir un avant gout prosaïque et évoquer un fait concret: les terribles accidents de la route que provoquent les Bédouins du Negev pour ne pas respecter ce code, mus par défi à l’autorité
[4] Cf. Le plan de partage de la Palestine en deux Etats « un Etat juif » et un « Etat arabe » rejeté par le Haut Comité arabe palestinien…
[5] Il se nommait au départ Transjordanie (au delà du Jourdain). Puis, par annexion, la Judée Samarie devint Cis-jordanie (c’est à dire en deçà du Jourdain) et la Transjordanie « Jordanie ». Enfin en ayant perdu ce territoire lors de la Guerre de 1967, la Jordanie, redevenant en fait Transjordanie, resta Jordanie, signe que, bien que le Royaume ait renoncé à la « Cisjordanie », il garde son dévolu sur la Cisjordanie.