Le scrutin du 9 avril prochain pour le renouvellement des 120 députés de la Knesset ressemble plus à une élection présidentielle qui ne dirait pas son nom. La campagne s’articule essentiellement autour du duel Benyamin Netanyahou-Benny Gantz, laissant dans l’ombre le reste des enjeux. En cela, l’échéance israélienne rappelle celles, récentes, d’autres démocraties, mais ce n’est pas le seul point de convergence.
L’irruption des nouveaux médias numériques, la marchandisation des partis candidats – comme celle des électeurs – l’instrumentalisation du débat par des acteurs qui n’ont pas de place définie dans l’espace politique, voire par des éléments étrangers, sont autant de facteurs de fragilisation de la démocratie.
Menora.info se devait de s’interroger, au-delà des péripéties de la campagne en cours, sur les implications de ces bouleversements pour la démocratie en général et celle d’Israël en particulier. La question est forcément polémique, mais elle est aussi salutaire.