La plupart des mots sont naturellement le lieu de subtils glissements sémantiques qui dépendent de nombreux facteurs. Il en est ainsi du mot moral, dont on observe notamment la double orientation soit descriptive (« qui concerne les mœurs »), soit prescriptive (« qu’il faut suivre »). On peut ainsi décrire la morale propre à une société, c’est-à-dire ce qu’une société donnée à un moment donné, considère comme licite, légitime, souhaitable, normal, requis ou, au contraire, interdit, tabou, illicite, choquant[1]. À cette approche objective s’oppose le jugement de moralité spécifique qui est orienté positivement : ce qui jugé moral est du côté du bien[2]. Cette polysémie intrinsèque du langage est souvent l’occasion de confusions intellectuelles, mais le jeu des connotations peut aussi, de manière plus perverse, dégénérer en de pures manipulations rhétoriques.
On a pu lire récemment dans la presse française[3] un titre de tribune suggestif et trompeur : « Israël traverse une profonde crise morale ». Dans l’ambiance de diabolisation d’Israël, systématiquement considéré par le prisme d’un lexique dépréciateur et hyperbolique, un tel titre fait d’Israël un parangon d’immoralité. Le thème de la « crise morale » construit l’image d’un pays qui serait dépourvu de repères moraux, d’un État à la dérive capable des pires atrocités, monstre détraqué qui s’attaquerait à l’innocence palestinienne. La protestation morale fabrique d’emblée une lecture manichéenne où Israël ne peut qu’occuper un pôle répulsif.
Morale et argumentation
Sur le plan social, la morale est un ciment de la communauté nationale et culturelle. En tant qu’ensemble de valeurs partagées, la morale incarne la cohésion spontanée du corps social. Dans la sphère de la parole publique, la morale peut s’apprécier comme un repère argumentatif, consensus régulateur dont la dynamique permet ajustements, débats et décisions. Elle est alors une sorte de guide collectif : il faut faire ce qui est considéré comme moral. La morale est, in fine, un principe justificateur.
Sur le plan linguistique, la morale s’incarne dans des discours et notamment des séquences de propositions qui constituent des arguments. Mais la morale n’est pas qu’un ensemble de préceptes au pouvoir pacificateur. La revendication de moralité peut aussi constituer un procédé argumentatif dont l’irénisme de façade masque des intérêts qu’on ne pourrait articuler publiquement sans enfreindre le consensus qui est censé fonder cette morale. Sur le plan de l’éthos, par exemple, un politicien ne dira pas qu’il veut gagner une élection pour son profit ou son plaisir personnel mais se présentera comme moralement légitime pour incarner le pouvoir. De la même manière, l’antisionisme se présentera comme étant justifié par la morale : l’opposition à Israël ne serait donc pas une opinion subjective et discutable mais un impératif moral incontestable. La morale est alors l’instrument d’une accusation qui se passe de procès équitable.
Concernant Israël, le discours d’accusation repose sur divers préjugés simplificateurs qui illustrent son caractère présumé immoral :
« Israël est colonisateur »
« Israël pratique l’apartheid »
« Israël est un État sécuritaire »
« Israël tue des enfants », etc.
Ces arguments ont déjà été maintes fois démontés : la légitimité d’Israël repose sur les décisions de la SDN et l’ONU ; son territoire a été amputé (et non étendu) puisque la région de la Palestine historique destinée à l’État d’Israël a déjà été utilisée pour créer la Jordanie ; son territoire actuel est le résultat de guerres d’agression dont l’ambition était la destruction complète d’Israël et du Traité d’Oslo qui régit légalement cette occupation ; les victimes sont le résultat de l’exploitation par le Hamas des civils, comme boucliers humains, comme martyrs et comme troupes ; une partie de la population d’Israël appelle à sa destruction, etc. Le discours dénonçant une « colonisation » juive fait peu de cas de la réalité historique puisque une bonne part de la population arabe de Palestine est elle-même venue s’installer fort récemment dans la région pour bénéficier du développement économique apporté par les Juifs du Yishouv : « Les Juifs font remarquer avec fierté que, sur 12 ans, entre 1932 et 1934, ce sont 500 000 Arabes qui sont venus profiter des conditions de vie qui n’existent ailleurs dans aucun état arabe » (Robert Kennedy, Boston Post, 3 juin 1948). Et c’est sans parler de l’expulsion des Juifs des pays arabes[4].
Le consensus moral qui repose sur la condamnation de faits de colonisation, de discrimination ou les crimes de guerre permet d’en accuser son ennemi. C’est « de bonne guerre », dirait-on, s’il ne s’agissait justement d’une guerre sale où l’on accuse l’ennemi de ses propres fautes morales pour réécrire l’histoire à mesure qu’elle se déroule. C’est que le public visé par l’accusation n’est pas seulement l’ennemi que l’on veut culpabiliser, mais un tiers qui a fonction de juge : l’Europe.
La morale comme tactique
Si la morale sert à incriminer Israël, pour le militantisme arabo-islamique, la morale occidentale est, plus largement, une arme anti-occidentale. Elle permet d’accuser l’Occident de turpitudes incessantes, car elle n’est employée que de manière partiale, en une taqiyya à double-face ne procédant que par l’exagération et la sélection victimaire. Les pays européens se voient donc accusés eux-mêmes de racisme, de discrimination, d’« islamophobie » : ce sont des blâmes qui se passent de données ou de comparaison avec la morale des pays islamiques.
Pour l’intelligentsia européenne, la morale est un magistère dont l’héritage scolastique est patent : l’intellectuel post-moderne a hérité de la fonction cléricale dictant les comportements légitimes à l’aune de jugements ayant pouvoir d’exclusion sociale. L’intellectuel moralisateur exerce son pouvoir personnel dans l’ombre du pouvoir politique. Il le sert, s’en sert et s’insère dans la dynamique plus large des évolutions européennes et occidentales — l’idéologie décoloniale en est l’illustration. Par un trouble emballement idéologique, l’Europe qui a relayé l’accusation de colonisation à l’encontre d’Israël se trouve elle-même ciblée par la même accusation de colonisation sur son propre territoire…
Reste que le monde des élites occidentale rejoint la culture islamique dans son animosité envers Israël. Comme au cinéma Erich von Stroheim était « l’homme que vous allez adorer détester », Israël est la nation d’élection pour une détestation dans l’air du temps : Israël représente aujourd’hui une sorte de point focal idéologique concentrant un consensus de négativité. La permanence de la vindicte antijuive à travers les siècles doit s’interpréter en scrutant les transformations même qui font partie intégrante de sa dynamique. Si l’exécration des Juifs a connu en Occident un âge théologique puis racial, il est désormais idéologique. La régulation morale exige une justification à ce ressentiment : on ne peut haïr gratuitement. Il faut donc que les Juifs soient coupables de quelque chose. C’est bien le constat de Vladimir Jankélévitch :
« L’antisionisme est une incroyable aubaine, car il nous donne la permission — et même le droit, et même le devoir — d’être antisémite au nom de la démocratie ! L’antisionisme est l’antisémitisme justifié, mis enfin à la portée de tous. Il est la permission d’être démocratiquement antisémite. Et si les juifs étaient eux-mêmes des nazis ? Ce serait merveilleux » [5]
Il pointe là précisément cet impératif moral consistant à justifier une hostilité apriorique. On retrouve bien là cette dimension de la morale comme principe justificateur et, corrélativement, la dynamique argumentative qui la sous-tend.
Cette vindicte s’incarne donc aujourd’hui dans le prétexte idéologique. Sans ce soubassement anti-juif, la logique politique des intérêts civilisationnels et géostratégiques d’un Occident lui-même agressé par l’islamisme trouverait naturel de s’opposer au Hamas, à l’Iran et à une idéologie islamique suprémaciste. De fait, personne en France ne parle d’ingérence pour l’action anti-jihadiste de la France en Afrique. Quant à l’islamisme qui attaque des villages au Nigeria, il ne cause aucune indignation morale malgré les massacres de civils. Le scandale moral qui pèse sur Israël est bien d’une autre nature : il s’accroche à une animosité qui dépasse les faits objectifs. C’est ce que constate Daniel Sibony :
« aujourd’hui, l’affect antijuif veut prendre appui sur du réel, du concret, et semble y être arrivé : l’État des Juifs est oppresseur ; il est « raciste », puisqu’il se veut État juif ; et les Juifs de diaspora qui le soutiennent sont aussi condamnables ; on n’est pas « antijuif », on est seulement hostile aux Juifs pour ce qu’ils font et ce qu’ils soutiennent : l’oppression des Palestiniens. »
Le problème, c’est que les « Palestiniens » ne sont pas opprimés par Israël mais par leur propre haine, habilement canalisée par leurs dirigeants, qui détournent toute aide au développement pour la consacrer à leur richesse personnelle et à l’agression d’Israël[6]. Les tunnels de Gaza ne visent qu’à faire la guerre et engloutissent les subsides et les énergies dans une haine stérile. En effet, dans le cadre islamique, les Juifs restent un objet de haine théologico-culturel. La réalité discursive de la revendication morale est donc tout autre quand on prend en compte le discours islamique. Le camp islamique représenté par le Hamas et l’Iran, loin de réclamer une quelconque justice territoriale, ne cesse de proclamer son intention d’éradiquer Israël. Ou plutôt le discours s’appuyant sur une incantation morale (« le droit international ») n’a cours que de manière asymétrique :
« l’énoncé « on n’a rien contre eux… » semble à usage européen, car en terre islamique, on ne s’impose pas ces précautions. Le discours intégriste, largement dominant, est hostile aux Juifs parce que Dieu les a maudits, et leur conduite actuelle confirme qu’ils le méritent. »[7]
C’est bien le contenu argumentatif sempiternellement développé par les médias en langue arabe. Typiquement, l’argumentation est coranique et non politique. Non seulement, elle ne se fonde pas sur le droit international ou sur une moralité universalisable, mais elle renvoie à l’identité juive elle-même hors de toute problématique territoriale, juridique ou politique. En voici un exemple parmi quantité d’autres :
Yunis Al-Astal : « Il ne fait aucun doute qu’en occupant cette terre, les Juifs l’ont remplie de corruption, parce qu’Allah les a décrits en ces termes : « Chaque fois qu’ils allument le feu de la guerre, Allah l’éteint. Ils s’efforcent de répandre la corruption sur la terre. » Allah a dit qu’ils sont « les pires créatures vivantes aux yeux d’Allah » et qu’ils sont « les plus forts dans l’inimitié à l’encontre des croyants ». Je n’ai pas le temps de mentionner les nombreux autres attributs pervers qu’Allah a utilisés pour décrire ce type de créatures. Par conséquent, nous devons investir tous les efforts possibles pour achever ce phénomène [Israël], qui est considéré comme une tache pour l’humanité et son histoire. »
L’existence de tels discours permet d’envisager l’argument moral avec pragmatisme. Il faut notamment en tirer deux conséquences.
D’une part, la morale est une hypocrisie ambivalente : qu’il existe un discours moralisateur pour l’Occident et un discours d’hostilité pour le monde islamique montre bien que la revendication morale, enveloppée dans la thématique juridique, est un prétexte.
L’autre conséquence, c’est que cette hypocrisie repose sur la mauvaise foi consistant à accepter ce montage moral. Car Israël est « le lieu même où, aujourd’hui, l’affect antijuif se cherche et se trouve »[8].
De fait, l’argument moral constitue une arme dont le point de mire ne vise qu’Israël :
« Quand le capital social est déficitaire, la société se trouve réduite à un monde hobbesien où chacun se bat pour les intérêts de son groupe, sa famille et son clan sans arriver ni à créer ni à défendre une conception du bien commun. Symptomatique de ce processus, à la dernière élection américaine, 77 % des Israéliens préféraient Donald Trump à Joe Biden, la brutalité vulgaire à la sobriété humaniste »[9]
L’argument sociologique du « capital social » est un travestissement rhétorique destiné à donner à une accusation morale l’ancrage d’une démonstration d’autorité scientifique. Non seulement, « se battre pour ses intérêts » semble une définition organique d’une société et non une honte morale, mais pourquoi ne pas appliquer alors ce concept aux Arabes israéliens ou aux sociétés islamiques ? Pourquoi ne serait-il un étalon moral que pour les Juifs, ainsi sommés de se montrer altruistes avec leurs agresseurs ? Non seulement cette argumentation ne démontre rien, mais elle part de ses propres préjugés comme socle moral exclusif : Trump représente le pôle du mal et Biden celui du bien. Si Israël n’accepte pas cette configuration politico-morale, il doit être considéré comme corrompu. Sur le plan de la réalité diplomatique et de la défense de la nation, on doit noter que « la sobriété humaniste » a immédiatement décidé de financer les Palestiniens en avril, lesquels, dans la plus grande tradition de l’altruisme universaliste, ont donc repris leur jihad dès le mois de mai en bombardant Israël. Le jugement moral exerce ici une pression idéologique : ne pas s’aligner sur cette distribution de bons points vertueux, c’est s’exclure de la moralité. Ce sont donc les Juifs qui, non contents de se faire bombarder, lapider et de voir leurs synagogues mises à sac, sont à ranger dans le camp de la « brutalité vulgaire ».
La morale à l’envers
Ce retournement victimaire constitue une exploitation militaire de la morale : l’accusation morale constitue, de fait, une contrainte tactique et opérationnelle qui pèse sur l’action de l’armée, non pas sur le plan précis de la morale, mais de sa manipulation politique. Israël se retrouve en position de devoir se défendre en sachant que sa légitime défense sera mise en scène à sa charge. Cette morale dévoyée est un piège politique qu’exploite la communication du Hamas. Cette morale dévoyée est un piège politique qu’exploite la communication du Hamas. Israël — pourtant inventeur du protocole consistant à prévenir la population du moment et du lieu de ses frappes — est ainsi accusé de cibler des civils. Les victimes gazaouites, fussent-elles victimes de leur propre camp (600 roquettes du Hamas sont retombées sur Gaza), servent une stratégie de condamnation morale, donc diplomatique qui fait entièrement partie de la guerre contre Israël afin de l’isoler au niveau de ses soutiens internationaux. Ce sont donc les préjugés moraux de l’Occident qui pèsent sur la défense d’Israël sur le plan militaire.
Comme l’importance des populations musulmanes en Europe constitue désormais une pression sur les gouvernements européens, ils condamnent mécaniquement Israël en l’accusant de turpitude morale pour complaire aux communautés musulmanes, elles-mêmes victimes de la pénétration islamiste. La fausse morale européenne est donc bien le paravent du point de vue islamiste comme en témoigne l’instrumentalisation du concept d’islamophobie[10]. La noblesse vertueuse de la morale prend une valeur discursive et argumentative qui en fait l’adjuvant des intérêts politiques. La façade d’honorabilité ne tient pourtant que par un étayage fragile. En France, tandis que l’on manifeste en criant « l’islamophobie tue » de manière fantasmatique, on oublie que ce sont les Juifs qui ont été ciblés, tués et qui sont chassés des quartiers où ils résident.
L’asymétrie morale est patente : avec la complicité de la majeure partie des pays européens, l’ONU veut mener l’enquête sur les crimes de guerre israéliens mais pas sur l’agression matérialisée par les milliers de roquettes tirées sur son territoire. Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian parle de « risque d’apartheid » et la députée communiste Éliane Assassi incrimine unilatéralement Israël car « la disproportion de l’usage de la force est évidente ». C’est bien sûr l’inverse qui est manifeste : Israël se « retient » d’être radicalement vainqueur militairement, précisément parce qu’une étrange morale venue d’Europe exige comme une évidence une « proportionnalité » de l’usage de la force. La résolution des conflits n’a jamais résidé dans la proportionnalité mais, bien au contraire, dans le caractère indiscutable d’une victoire militaire. C’est bien en mettant l’Allemagne et le Japon à genoux que les Alliés ont mis fin à la Seconde guerre mondiale : or, personne en Europe ne considère les bombardements qui ont rasé Dresde comme disproportionnés. Pourtant le discours politique de la vertu exige qu’Israël obéisse aux injonctions morales de l’Europe, cette entité politique qui finance leurs agresseurs…
La morale internationale
La consensualité morale masque la radicalité politique de son instrumentalisation. C’est ainsi que les bons sentiments, mobilisés par le pathos ignare d’une opinion friande de dénonciation, deviennent le critère du politique. On se trouve donc légitime à haïr Israël en toute moralité, et à soutenir un jihad éradicateur, dans une logique strictement vertueuse. En Occident, la morale, comme les réalités géo-stratégiques, se trouvent ainsi manipulées pour reproduire un discours favorable à la nébuleuse islamiste, celle des Frères Musulmans, de l’Iran ou de la Turquie.
En 2020, l’ONU a émis 17 résolutions contre Israël et seulement 6 pour le reste du monde : une telle disparité — proprement disproportionnée… — reflète à elle seule ce qu’est un parti pris politique. Ce déséquilibre s’exprime pourtant au nom des plus hautes valeurs morales. L’incantation du « droit international » n’est que le retournement cynique de « droits de l’homme » à modulation variable. Il est vrai que le Conseil des Droits de l’Homme comporte des pays comme Cuba, la Chine ou l’Arabie Saoudite.
Israël est l’un des rares États au monde auquel on prétend dicter sa politique internationale, sa stratégie de défense et jusqu’à son identité : cette mise en doute constante de la souveraineté israélienne par l’Europe se fait au nom d’une tutelle morale. L’Europe serait habilitée à décréter des jugements moraux qu’Israël, par une sorte d’immaturité congénitale, serait incapable de maîtriser. L’Europe, au nom de la morale, considère ainsi qu’Israël ne doit pas se penser comme État juif. On voit le peu de cas qu’on fait du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » quand il s’agit d’Israël — sans qu’on n’ait jamais remarqué d’interventionnisme européen concernant le caractère musulman d’aucun des pays composant l’Organisation de la Coopération Islamique.
L’indignation sans objectivité n’est qu’une trahison de la morale, une pure construction rhétorique destinée à habiller, de manière pourtant transparente, les intérêts diplomatiques et politiques d’une Europe gangrénée par sa lâcheté et sa corruption. On ne voit donc pas pourquoi Israël devrait se soumettre à une morale qui n’est que le faux-nez d’une hostilité de principe.
[1] « Chaque peuple a sa morale qui est déterminée par les conditions dans lesquelles il vit. On ne peut donc lui en inculquer une autre, si élevée qu’elle soit, sans le désorganiser » Emile Durkheim, De la division du travail social (1893).
[2] On pourrait dresser une cartographie sémantique, discursive et idéologique de la notion de morale et de ses emplois (contrat moral, une morale douteuse, etc.).
[3] Eva Illouz : « Israël traverse une profonde crise morale », Le Monde, 17 juin 2021.
[4] L’Exclusion des juifs des pays arabes et le contentieux israélo-arabe, Pardès, In Press, 2003
[5] L’imprescriptible, Seuil, 1967.
[6] Catherine Leuchter, Le livre noir de l’autorité palestinienne, Café Noir, 2004 ; Le sionisme face à ses détracteurs, Trigano éd. Raphaël, 2003.
[7] Idem, p. 57.
[8] Sibony, op. cit. p. 59.
[10] « Islamophobie, victimisme, identitarisme », Observatoire du Décolonialisme, Jean Szlamowicz, 10 février 2021.